Communauté de DOBA

Sr Magali Chevallier

Arrivée à Doba il y a 5 ans, si j’essaye de regarder le chemin parcouru je prendrai l’image d’une petite graine semée en terre,  peu à peu elle germe et des racines grandissent puis une petite pouce sort.

Un premier terreau a été pour moi mes trois années au centre des Handicapés de Doba, terre d’accueil et de fraternité où j’y ai trouvé une famille qui m’a permis de m’ouvrir davantage à cette nouvelle région du Logone Oriental après avoir vécu 7 ans au Guera et 3 ans à N’Djamena. Une terre où a mûri aussi cet élan intérieur d’aller vers ces personnes qui souffrent d’une dépendance  à l’alcool.  Une terre qu’il a fallu quitter en arrêtant le travail d’infirmière que je faisais, pour oser répondre à cette invitation du Seigneur à Abraham :

‘’Va ! Pars de ton pays […]  vers le pays que je te ferai voir’’. (Gn12, 1) 

Ce nouveau pays, aujourd’hui j’en découvre des paysages : cet engagement plus important dans le comité diocésain de lutte contre les maux liés à l’alcool, en assurant quelques permanences  d’accueil dans notre bureau au Cedifop ; en suivant une formation en ligne pour l’obtention d’un diplôme en addictologie ; en partant à la rencontre de ces personnes touchées de près ou de loin par l’alcoolisme et apprendre avec eux ; ou en étant simplement une présence gratuite, elle dit pour moi tellement cette attention de Dieu et sa Miséricorde pour son peuple.

C’est aussi découvrir comment je peux servir ce comité diocésain par de petites formations, oser me risquer dans des propositions.  Je rends grâce pour la joie et l’élan que le Seigneur me donne sur ces nouveaux chemins et pour sa fidélité. Je finirai en citant ce passage de Saint Paul qui résume si bien l’œuvre de Dieu en moi, en nous : ‘’Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse.’’ (Co 12,9)

Sr Valeria D’Amico 

Je suis une auxiliatrice d’origine italienne, en Afrique depuis septembre 1997, entre le Tchad et le  Cameroun. Depuis quatre ans je vis à Doba. La mission qui m’est confiée a deux grands volets : la vie du groupement et la pastorale paroissiale.

A l’intérieur du premier champ d’action, je participe au conseil du groupement, j’accompagne des filles dans leur cheminement vocationnel et je gère l’économat.

D’autre part, en paroisse, je participe à la pastorale par l’accompagnement d’une Communauté de Base et par le suivi de quelques groupes de jeunes et d’adultes. 

La mission « interne » n’est pas moins importante de celle « externe », car en effet elles sont strictement liées.

Comment pourrions-nous vivre ensemble comme auxiliatrices sans regarder l’aspect économique ? ou bien sans penser à notre avenir et par conséquent à la suite de nos missions ? Notre petit groupe de sœurs a besoin d’une organisation interne pour rester éveillée au niveau spirituel, pour écouter ensemble les appels du Saigneur et chercher à y répondre avec générosité. Chaque sœur collabore avec les autres, dans cette dynamique. Moi j’apporte ma contribution par les charges qui me sont confiées et les dons personnels que j’ai reçus. Qui ne connait pas mon intérêt pour les mathématiques et l’informatique ? ou mon caractère relationnel ? En effet, dans la pastorale, comme dans l’accompagnement des pré-candidates et candidates, je peux vivre des relations simples qui me donnent beaucoup de joie et de vitalité.

Que dire encore ?

Une activité nouvelle des derniers mois c’est l’accueil un après-midi par semaine de quelques jeunes et enfants pour la lecture de livres d’une petite bibliothèque de prêt que nous sommes en train de constituer. Le suivi personnel des plus petits qui ne sont pas autonomes dans la lecture, me semble une petite goute d’eau dans l’océan … mais aussi une aide réelle pour que ces enfants qui souvent sont en difficulté, vu aussi le nombre pléthorique d’élèves par classe. En tout cas, pour moi, c’est vraiment beau et plein d’espérance de voir leur regard devenir lumineux après avoir déchiffré un nouveau mot.  

Sr Haydée Rivera González

Après deux ans d’absence, je suis de retour au Tchad, concrètement à Doba. Le temps de ressourcement au Kenya, de formation spirituelle et relecture de ma vie m’a permis de voir comment Dieu agit à chaque instant, et cela m’a fait renouveler mon oui à sa suite.

A vrai dire je ne savais pas que j’allais revenir à Doba, mais c’était une agréable surprise car je n’arrive pas à l’inconnu, il s’agit plutôt de continuer à connaître la réalité d’ici, et à m’enraciner de plus en plus.

Cette année pastorale, je continuerai à donner quelques cours d’Instruction Religieuse au Lycée-Collège Saint Daniel Comboni.

Au sein de la paroisse j’accompagnerai le groupe de vocations et aussi les Guides, dont je ferai mes premiers essaies car le groupe de Guides est tout à fait nouveau pour moi. En plus j’accompagnerai une CEB et aussi je continuerai à soutenir les différentes activités des jeunes de la paroisse. Une chose qui est complètement nouvelle pour moi est la catéchèse, j’accompagnerai les catéchistes de l’éveil à la foi et des premier et deuxième parcours en français, que Dieu nous guide dans ce beau service auprès des enfants !

Tout cela est complété par quelques services au niveau de la communauté, aussi le service de la communication au niveau de notre groupe du Tchad et finalement le service de communication internationale au niveau de notre Institut.

Voilà en quelques lignes les activités que je ferai cette année et que, comme vous le voyez, je dois chercher certains moments de repos, de récollection et de silence pour tenir bon !