· 

Une partie de ma vie...

Leonor Hilda López Mendoza

Née le 9 Mars 1965.

Je suis d'une famille de 10 enfants vivants (6 garçons et 4 filles), j'occupe la 7éme place.

Je vous présente ce qui fait partie de ma vie.

 

L'amour a des racines.

Je commence par mes racines familiales qui m'a façonnent. Mon père était un migrant aux Etats Unis, il est parti pour le travail, parfois il faisait de 4 a 6 mois là-bas, entre tant nous restions avec notre maman qui nous gardait et prenait soin de chacun de nous. De ma maman j'ai appris le travail de la maison et veiller que toujours nous soyons propres et que la nourriture ne nous manque pas. Elle vivait sa responsabilité de nous éduquer. D'elle je garde comme héritage l'amour de prendre soin des autres.

 

A la suite de mon père, tous mes frères et sœurs ont suivi le chemin d’émigration aux Etats Unis et mon tour est aussi arrivé. Mon père m'a donné de conseils, surtout de ne pas me séparer de mon frère quand nous allions croiser la frontière, et comment me comporter  là-bas. Je suis arrivée en famille chez mes frères et sœurs et 2 jours après j'ai commencé le travail.

Aux Etats Unis, ma sœur et moi participions à la messe chaque dimanche et j'ai accompagné mes nièces et neveux à la catéchèse.

Un jour j’étais invitée à faire une retraite et c’est là que tout a commencé, j'ai eu une expérience de Dieu Père, Dieu Amour qui désire que je transmette cet amour reçu à ma famille, à mes ami(e)s. Mon cœur était rempli d'amour et je vivais une joie interne et externe. Une petit voix à l'intérieur me disait « je veux que tu vives au milieu des personnes ». J'ai fait aussi l'expérience de Christ qui a donné sa vie par amour pour moi.

A ce moment je ne savais pas comment l'Esprit Saint se manifeste, mais quand je commence à faire la relecture du début de mon cheminement, j'ai compris que si j'avance c’est grâce a la force de l'Amour de Dieu et son Esprit silencieux.

 

Après un an, je sentais que le Seigneur m'appelait a me donner complètement, et c’est comme cela que j'ai renoncé au travail et la décision prise était de retourner au Mexique, l'étonnement de la famille était si fort pour eux qui ne comprenaient pas ce qu’il m’est arrivé.

 

Au Mexique j'ai connu a notre curé le P. Ramon Martinez, la Providence de Dieu m'attendait. Le père Ramon s'occupait de la pastorale de ma paroisse et aumônerie de la pastorale vocationnelle au niveau diocésain, tout de suite il m'a ouvert les portes pour entrer dans la pastorale, comme catéchiste, et il m'a invité à participer au groupe de vocations, il est devenu mon accompagnateur. A la fin de l'année il y avait la retraite de discernent vocationnel, la voix intérieure me disait de le servir auprès de plus pauvres, comme cela il m'a présenté les Auxiliatrices.

 

 

J’ai commencé un accompagnement avec Isabelle Le Bourgeois et le chemin a continué, jusqu'à que j'ai fait une expérience, quand je les ai accompagné a la mission chez les familles des coupeurs de canne a sucre, j'ai eu une confirmation intérieur « c’est comme cela que je veux que tu me serves ».

La formation a commencé et la mission au même temps. Quand j'ai connu la vie de Marie de la Providence, je me suis sentie proche d'elle, une femme avec des sentiments, avec de la force, avec le désir de se consacrer à Dieu au service des plus pauvres.

 

Je prends 3 textes de référence qui m'ont motivé et continuent à m'accompagner  dans l'appel a la mission :

Saint Jean 1,35-39 « Où tu habites ? Venez et vous verrez, … ils sont restes avec lui ».

 

Articles 21 et 25 de nos Constitutions : « la bonne nouvelle reçue doit être communiquée ». Une mission qui favorise à la vie et accompagne l'annonce de la parole de Dieu à travers la catéchèse, etc.

Quitter le pays, d'abord pour aller à la Colombie, une mission dans un lieu de violence où la vie était un risque à chaque moment, j'ai vu un peuple d'espoir et de douleur.

Ensuite un appel d’aller au Cameroun. Je suis passée par Paris où j'ai suivi une opération chirurgicale, expérience de vendredi  saint où j'ai expérimenté l’abandon total dans les mains de Seigneur.

 

Dans l'expérience au Cameroun, j'ai compris qu'est-ce que faire partie d'un corps pour la mission, heureusement vite les portes pour m'initier à une mission ses sont ouvertes, j'ai commencé à étudier le français et au même temps à travailler dans un centre de santé. L’initiation à un autre monde a commencé, une culture si différente, après 3 ans j'ai parlé à la supérieure générale sur la mission reçue d'être au Cameroun, je n’ai pas trouvé un appel à longue durée. Ensuite elle m'a proposé de venir au Tchad.

Comment je vis ici au Tchad ? Ici j'ai trouvé une confirmation de la mission, celle de servir a ceux et celles qui ont plus besoin d’une parole, d'une proximité... La mission est diversifiée, je suis dans la santé, dans la pastorale des jeunes, vocation diocésaine et dans la catéchèse. Le lieu, les personnes, tout cela me parle du temps historique dans lequel Jésus a vécu, la composition du lieu pour comprendre de quoi Jésus parle est présente, et souvent je prends conscience.

Ici la vie communautaire prend une grande place dans notre vie, ainsi que la mission et les imprévus. Les difficultés rencontrées à travers 30 ans de vie en mission m'ont aidée à grandir.

Je suis heureuse de vivre le charisme auprès des plus diminués et avec mes frères et sœurs auxquels je suis envoyée. Je me réjouis quand les voisins, les amis nous partagent généreusement un peu de leur récolte.

 

En tant qu’Eglise, il nous manque encore de sentir que nous formons une seule famille au niveau de la hiérarchie, l'inclusion pour vivre la synodalité.

 

Je termine avec la fin de l'article 21 de nos Constitutions : Je n'ai pas d’autre sécurité que la générosité de l’amour de Dieu. Voilà une partie de mon histoire en tant que fille de Dieu et Auxiliatrice.