Du 25 décembre 2019 au 3 janvier 2020, la Communauté de N’Djamena a reçu la grande joie d’accueillir Mme Nijo, la maman d’Akané et Keiko, venue notamment pour la traduction. Oui c’est avec beaucoup de gratitude que nous avons vécu cet accueil. MERCI Madame Nijo pour votre ténacité, votre foi pour faire face notamment aux difficultés administratives et autres pour venir jusqu’à nous tel un beau cadeau de Noël ! Merci Keiko de ta patience et persévérance dans la traduction, pour ta présence qui a permis à la maman de vivre de nombreuses rencontres. Que Dieu vous bénisse toutes les deux. Al hamdu lillaye !
Ce séjour a été ponctué par de nombreuses visites, à commencer bien sûr par les passages réguliers à Farcha sur la tombe d’Akané, si vivante encore parmi nous dans la « communion des Saints » !
Après 2 jours de voyage laborieux et nombres de tractations jusqu’en Chine (!), nos deux hôtes arrivent comme prévu le mercredi 25 au soir :
« Bonne arrivée » !
Dès le jeudi 26, Claire et Valérie les accompagnent au cimetière de Farcha où la Maman découvre avec reconnaissance les travaux effectués sur la tombe. Celle-ci est en effet désormais ornée de carrelage qui embellit le lieu du recueillement, ainsi que la plaque offerte par la Maman de Christine Le Puil. Temps d’émotion, de recueillement et prière auprès de notre sœur Akané.
« Notre consécration se vit dans la foi en la mystérieuse solidarité qui unit les vivants et les morts, et dans l’espérance que Dieu se fera tout en tous ».
Le vendredi 27 Cécile les accompagne au Centre Catholique Universitaire où Akané était en mission de 2007 à 2009.
Auparavant passage au Centre d’Accueil de Kabalaye pour une visite des Sœurs de l’Enfant Jésus de Chauffailles venues spécialement de Laye pour rencontrer Mme Nijo. Finalement une sœur japonaise, Sr Matsuyama passera la journée avec nous.
Au CCU, visite de l’ensemble : la chapelle, les bibliothèques et le bureau dans lequel travaillait Akané où Cécile a retrouvé de nombreux objets, photos lui appartenant. Là encore temps d’émotion et recueillement.
L’après-midi nous retournons au cimetière avec la sœur Matsuyama qui souhaitait prier sur la tombe.
Samedi 28, Valéria et Cécile partent avec elles pour visiter le Centre Catholique Universitaire de Farcha. Là aussi Akané a eu l’occasion de développer ses talents à travers la musique et la proposition d’ateliers de création divers.
Puis nous partons pour Cocqueville où a lieu le forum diocésain des jeunes. Mme Nijo s’intéresse beaucoup à la condition des étudiants, à leur vie et découvre avec étonnement la vie des quartiers de N’Djamena.
Puis visite d’un artisanat dans lequel nous rencontrons des femmes tisserands. Nous sommes émerveillées par leur travail.
Dimanche 29 décembre Valérie et Valéria accompagnent nos hôtes à la messe de la paroisse. A la fin, temps de rencontres avec des personnes qui ont connu Akané et qui étaient présentes lors des obsèques d’Akané en février 2009.
Lundi 30 décembre temps fort de prières, témoignages et partage avec les « anciens du CCU » de Sabangali.
Temps de convivialité à la cafétaria et partage des douceurs apportées par Mme Nijo, très appréciées par les étudiants car « bonbons au thon salé » ! Un projet d’une petite entreprise de confection de ces douceurs naît afin de trouver quelques sources de revenus au CCU !
En soirée nous participons à la célébration Eucharistique au cours de laquelle l’Evêque, Mgr Edmond Djitangar offre ses vœux. Nous célébrons également ses 41 ans de sacerdoce. Nous partageons ensuite un repas avec tous les religieux, religieuses et personnels apostoliques conviés pour l’occasion.
Mardi 31 janvier nous accueillons à la Communauté deux sœurs xavières pour le petit déjeuner : Brigitte Lecuelle, actuelle directrice du Centre Catholique Universitaire et Marie-Hélène Dupré Latour qui a connu Akané à Marseille en lui donnant des cours de français.
En fin de journée, soirée festive grâce également à la présence de Mariam, sœur d’Adèle et deux de ses enfants, Octa et Daggo. Autant dire que les danses seront très internationales !
Mercredi 1er Janvier
Nous fêtons le 1er janvier par une sortie au restaurant et la découverte du ballet à Toukra. Nos sœurs sont émerveillées par la beauté. D’ailleurs, Mme Nijo, vêtue d’un nouveau pagne, n’hésite pas à se mêler au pas de danses pour la joie de tous ! Bravo Madame Nijo !
Jeudi 2 janvier
Valéria accompagnera Mme Nijo et Keiko chez Kamissé, jeune professe à l’époque d’Akané. Occasion de découvrir l’accueil si chaleureux au sein d’une maison tchadienne !
Vendredi 3 janvier
Adèle et Cécile vont avec nos hôtes se recueillir sur la tombe d’Akané à Farcha, lui dire « au-revoir ». Nous rendons grâce pour la foi de Madame Nijo qui exprime sa « reconnaissance de la présence d’Akané sur cette terre tchadienne, donnée pour toujours au service des frères et sœurs tchadiens ».
« La solidarité qui unit vivants et morts est inséparable de celle qui, sur terre, unit tous les hommes entre eux ». (n° 22)
Alors que nos cœurs pourraient être dans la tristesse, c’est dans la joie et la gratitude de ces jours vécus ensemble que nous nous quittons. « I never forget it » (je n’oublierai jamais ») s’exclame Madame Nijo avant de s’envoler pour la France puis le Japon.
MERCI Akané pour ta vie donnée, partagée qui porte encore du fruit dans le cœur des personnes que tu as rencontrées, et bien au-delà ! Nous te confions nos missions, ta Maman, nos sœurs de tout l’Institut, veille sur nous !
Nous sommes en communion pour toujours !
ありがとう